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DECLARATION AU CHSCTA DU 25/01/2021
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samedi 30 janvier 2021, par
Monsieur le Recteur d’Académie,
Mesdames et messieurs les membres du CHSCT Académique,
En ces temps bien gris tristes et anxiogènes, nous souhaitons mettre une petite touche humoristique avec une citation de Pierre Dac :
« Le travail c’est la santé… mais à quoi sert donc la médecine du travail ? »
A l’occasion de ce premier CHSCTA de l’année, L’UNSA Education de Créteil souhaite à chacun des membres de cette instance une année 2021 riche d’enseignements, d’échanges, de compréhension mutuelle, dans l’intérêt des élèves. Sur le plan personnel, que cette nouvelle année vous apporte de bons moments partagés avec vos proches.
L’UNSA Education salue avant toute chose la mise en place du forfait mobilité durable. Nous saluons aussi la suppression du jour de carence. Il faut cependant nuancer puisque cette suppression s’avère temporaire (jusqu’au 31 mars) et catégorielle (ne concernant que les agent·es malades de la COVID-19). L’UNSA Education demande l’abrogation du jour de carence dans la fonction publique en toutes circonstances.
Qu’en est-il du recrutement complémentaire des contractuels ? Les contrats enseignants prendront fin aux vacances d’hiver, ce qui ne rend pas pérenne la nouvelle organisation mise en place dans les établissements alors que la pandémie prend de plus en plus d’ampleur. Par ailleurs, on observe que des personnels administratifs placés en ASA ou absents pour d’autres motifs ne sont pas remplacés depuis des mois. Les personnels en arrêt maladie ne le sont pas non plus parce que le vivier des contractuels reste vide. Cette situation pose de grandes difficultés dans les établissements et dans les services, déjà en sous-effectif. Les conditions de travail des agents s’en trouvent alors d’autant plus dégradées. Quelle remédiation le rectorat compte-t-il mettre en place ?
L’UNSA Education souhaite également aborder des sujets d’inquiétude.
Nous dénonçons les choix opérés quant à la répartition des moyens enseignants dans l’Académie de Créteil. Les moyens prévus ne feront qu’accentuer la mise sous tension des établissements. Ainsi, la suppression de 86 ETP en HP et leur compensation par 139 ETP en HSA est un choix qui complexifie l’organisation des établissements, ajoute de la pression pour des personnels surchargés déjà à la limite de la rupture alors même que les effectifs sont en augmentation.
L’UNSA Education souhaite traiter des points à l’ordre du jour.
La situation épidémique actuelle suscite beaucoup d’inquiétude. Les interrogations sur la contamination, possiblement plus importante chez les jeunes, du variant anglais s’ajoutent aussi à cette inquiétude. Il y a une insuffisance de communications sur l’évolution des cas COVID dans les services et les établissements tant au niveau des élèves que des personnels. Le suivi des indicateurs et études est nécessaire et se doit d’être le plus précis possible dans sa transmission à tous les personnels. Pour l’UNSA Éducation, nous ne nous posons pas en épidémiologistes mais souhaitons que les éléments d’analyse soient disponibles et avoir des précisions sur le plan de vaccination : qui, quand, comment et par qui ?
Nous continuons à vouloir faire le maximum pour laisser les écoles, collèges et lycées ouverts mais il faut être capables d’anticiper les différents scenarii en cas d’aggravation de la situation sanitaire. Pour le moment, nous ne sommes pas prêts, notamment dans le premier degré. Si le protocole sanitaire devait encore se renforcer, les équipes seraient devant des difficultés insurmontables. Les annonces de jeudi dernier demandent à être accompagnées. Il convient dès aujourd’hui d’en tirer les conséquences en particulier sur les examens et concours.
La mesure sur l’EPS suscite elle aussi beaucoup de colère et d’incompréhension. Problème des équipements extérieurs, Vigipirate, conditions météorologiques. Il convient de travailler en relation avec les collectivités territoriales pour que cet enseignement ne se résume pas à de la garderie. Pourquoi ne pas envisager un passage en demi groupe ? L’équité pour les classes à examens va également se poser.
Nous comprenons la nécessité de renforcer encore et partout où c’est possible les mesures pour les services de restauration.
Une nouvelle fois, les annonces de jeudi se traduisant par des mesures plus drastiques vont se heurter à des choix compliqués et douloureux. C’est pourquoi, pour apporter des réponses qui contribueraient à améliorer cette situation inattendue et douloureuse, un engagement fort de l’Etat et des préfets s’impose. Des actions rapides, en particulier pour certaines communes, doivent être mises en place pour que des locaux soient aménagés afin de permettre l’accueil de tous les élèves dans de bonnes conditions de distanciation. Dans les collèges, il faudrait répondre favorablement aux équipes sollicitant un allégement du nombre d’élèves qui favoriserait le passage à la demi-pension dans les normes sanitaires si leurs locaux ne peuvent pas garantir sainement un accueil complet.
L’UNSA Education s’oppose catégoriquement à la décentralisation des services de santés scolaires.
L’Unsa Education souhaite connaitre le nombre de postes actuellement vacants.
Au niveau des établissement scolaires, l’académie doit en lien avec le CHSCT A poursuivre son travail pour la rénovation des établissements subissant encore les problèmes thermiques et la présence de l’amiante. Il s’agit non seulement d’un enjeu d’économie d’énergie mais aussi et surtout de santé publique.
Monsieur le président du CHSCT A, Mesdames, Messieurs membres du CHSCT, merci de votre écoute.
Patricia MANGIN, Titulaire --- Maeve TREILLET, Suppléante