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DECLARATION à la réunion d’info du 6 novembre 2020

vendredi 13 novembre 2020, par mis en ligne par Patricia Mangin

Le changement de toute dernière minute sur l’hommage à rendre à Samuel Paty est venu attiser avec raison la colère des personnels.

J’attire votre attention sur le dévoiement des CHSCT par « Si certaines OS ont émis le souhait que les CHSCT conduisent une "enquête" sur ce qui s’est produit au collège de Conflans Saint Honorine » : l’UNSA Education ne s’associera pas à cette demande.
Compte tenu de la dimension de l’évènement et de son traitement partagé par les différents services de l’Etat, en particulier la Justice et la Police antiterroriste, une telle enquête ne relève pas, selon nous, de la compétence d’un CHSCT.
Le personnel de l’Education nationale s’est depuis le début de la crise toujours mobilisé pour assurer la continuité du service public. Toutefois, cette mobilisation sans faille ne doit pas se faire au détriment de la santé du personnel. L’UNSA Education compte sur vous M. le Recteur pour qu’un cadre protecteur du personnel soit mis en place dans l’Académie de Créteil.

Monsieur le Recteur d’Académie,
Mesdames et messieurs les membres du CHSCT-A,
La rentrée des vacances de la Toussaint se fait dans un contexte émotionnel et sanitaire très particulier avec l’attentat odieux perpétré à Conflans Saint Honorine et le re confinement instauré par le gouvernement. En tant que représentante du personnel, la fédération UNSA Education se doit de s’assurer des conditions de travail du personnel éducation nationale.

< Bilan de la prime Covid

L’UNSA éducation estime que la prime COVID était une fausse bonne idée du fait notamment de la faiblesse de la somme allouée pour notre ministère. La méthode n’était pas la bonne, la mise en œuvre s’est faite dans une opacité totale dans les établissements et n’a fait qu’opposer les collègues entre eux.

< Contexte sanitaire

L’UNSA Éducation appelle le gouvernement à prendre très rapidement la mesure de l’état de tension et de colère des personnels de l’Éducation et à apporter les réponses nécessaires pour permettre l’application du protocole renforcé et particulièrement au sein des lycées.
Aujourd’hui la situation dans les lycées n’est plus tenable et des aménagements urgents sont indispensables pour permettre de diminuer les effectifs afin d’appliquer des mesures de distanciation et de non-brassage des élèves.
Il faut également prendre en compte les situations de certains collèges et de certaines écoles qui nécessitent des adaptations.

  • Dans ce contexte de crise sanitaire et de menace terroriste, l’UNSA Éducation n’appelle pas à une grève nationale le 10 novembre. Malgré les contradictions et atermoiements du ministère et toute la colère légitime que cela provoque, les équipes mettent toutes leur énergie à trouver des solutions pour s’adapter Il n’est pas souhaitable de venir déstabiliser les équilibres trouvés. Il n’est pas nécessaire d’en ajouter et de chercher à amplifier encore la colère et l’exaspération qui ne viendraient pas améliorer les conditions de travail pour les personnels

L’UNSA Éducation et ses syndicats se font l’écho sans relâche de la situation insupportable dans laquelle les personnels ont été placés. Nous avons relayé nos revendications à tous les niveaux de l’exécutif mais aussi localement auprès des DASEN et des recteurs afin que les personnels soient entendus et respectés. Nous agissons sur chacune des situations qui nous sont signalées.
Ces derniers jours encore nous avons au-delà des demandes liées au respect du protocole, fait des propositions d’anticipation claires sur le baccalauréat et sur les examens, exigé que la situation des personnels vulnérables soit bien prise en compte et le télétravail privilégié dès que possible, demandé le recrutement en urgence de personnels pour faire face aux besoins croissants de remplacement et pour favoriser l’allégement des effectifs ainsi que le recrutement d’assistants d’éducation.
Nous serons présents auprès des équipes qui font face à des situations où la sécurité et la protection des personnels et des élèves ne seraient pas assurées en leur demandant de remplir des fiches du registre de santé et sécurité au travail et en les soutenant dans la grève si la situation n’est pas réglée. Nous serons présents auprès des collègues si des pressions s’exerçaient sur eux.
Tous les personnels doivent être entendus. Nous agirons avec les autres organisations syndicales pour obtenir les avancées nécessaires sur leurs conditions de travail dans ce contexte de crise.
Merci de votre écoute,

Patricia MANGIN et Maeve TREILLET
Titulaire et Suppléante